Les VINDICATRICES
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Vincere aut mori
 
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 Il...

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AuteurMessage
Niniel
Divine Déesse (méga lot oui !)
Niniel


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Loisirs : rêvasser au milieu des morts
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Feuille du skyzophrène
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MessageSujet: Il...   Il... EmptySam 18 Juil - 14:24

Une des parties d'un récit comprenant Il pleut. et Il neige.

« T'es-tu déjà allongé sous un marronnier un jour de grand soleil ?
Sous ces grandes palmes verts pâles, où chaque feuille laisse une ombre sur celles d'en dessous, créant ainsi des milliers de formes et de tons selon les superpositions. Une jolie palette qui change au gré du vent.
Sans doute ne perçois-tu pas les nuances. Pauvre créature.

As-tu déjà senti l'air glisser sur ta peau ?
Le vent s'engouffrer dans ta chevelure et emporter avec lui quelques mèches, dans un sens, puis dans un autre ? Une goutte d'eau glacée glisser dans ta nuque puis le long de ton dos ?
Sans doute ta peau n'est-elle pas apte à ressentir. pauvre créature.

Es-tu déjà passé le long d'un chemin orné de jasmin ?
l'odeur des feuilles, suivit de la douce et délicate odeur des fleurs, une senteur féminine, subtile et raffinée rappelant à la mémoire quelques souvenirs d'un bonheur résolut ou terni par le temps.
Sans doute ton nez n'est-il pas capable de reconnaître un délicieux parfum. Pauvre créature.

Et as-tu déjà entendu la symphonie d'une forêt ?
Une adéquation parfaite de tons et d'accords entre tous les sons et les bruits. Où les cordes sont jouées par le vent dans les feuillages, les grincements des branches et des troncs, où les percussions résonnent dans chaque fourré, au passage d'un petit mammifère sur le tapis de végétaux, de branches et de feuilles mortes, où les oiseaux chantent la mélodie des vents, où les trémolos sont assurés par criquets, grillons et cigales, et l'ensemble forme un chef-d'oeuvre de la nature qui n'a point besoin de chef d'orchestre.
Sans doute n'as tu même pas d'oreilles. pauvre créature.

Aujourd'hui je m'éveille... à nouveau.
Aujourd'hui mes sens se réveillent et se rappellent.
Aujourd'hui, cette goutte d'eau tombée au sommet de mon être et qui s'infiltre en moi m'a ouvert les yeux sur ta propre condition.

Pauvre créature. Tu ne connais pas le bonheur, tu ne sais pas apprécier la vie et la nature, tu ne sais que détruire et répandre la mort.
As-tu seulement remarqué qu'aujourd'hui le soleil brille et ne connaît pas d'ombre ? »

Ah enfin tu sors de ta léthargie.
Ah enfin tu intéragis un eu.
C'est que je commençais à m'ennuyer, même si je ne me lasse pas de notre petit jeu, je dois dire que nous sommes un peu à l'étroit ici.
Et encore une fois tu me fais rire, encore une fois tu m'amuse beaucoup. T'entends-tu seulement parler ? C'est la question que je me pose, et plus le temps passe, plus je pense que non.
Ton regard se perd à nouveau, pauvre petite... Encore un éveil qui ne durera pas bien longtemps.
Mais nous avons encore du chemin à parcourir tous les deux.

...
Comme tout ce que tu dis est si beau; mais si cruellement niais... Tout cela doit te rappeler une belle époque, une nuit de bonheur aux frontières du rêves, un certain guerrier... Je peux être lui si tu veux... je sais ce que tu désire au fond de toi, il serait si simple de s'enfermer dans une autre réalité !
Lui et toi, ici pour l'éternité.
Tu pourrais embrasser ses lèvres à nouveau... mes lèvres.
Ma main s'infiltre dans ta chevelure noir de jais... sa main.
Elle qui caresse ta nuque et d'un geste délicat rejette sensuellement une bretelle par dessus ton épaule.
Et il suffirait que je te décrive des paysages magnifiques pour qu'ils viennent troubler ta vue... Tu es tellement perdue, déconnectée du monde réel.

Et encore un fois tu as tout faux, si loin de la vérité. Comme toi, je ressens toutes ces choses, je sais distinguer ce qui est beau de ce qui ne l'est pas, seulement cela ne me touche pas.
Mes sens, contrairement aux tiens, ne sont pas embrumés par cette beauté irréel que tu te représente comme étant la nature. Un filtre ne les recouvrent pas et ne cachent pas ce que je ne veux pas voir.
Oh, je peux te comprendre, il est tellement plus aisé de masquer à sa vue les atrocités du monde et de vivre dans ses plus beaux rêves. Et certainement qu'à force de n'avoir que du sang, ou pire des cadavres pour te nourrir, cela n'ait rien arrangé. mais de tout ça, tu es la seule et unique responsable.
« C'est faux »
Chut. Ne m'interromps pas.
Rien ne t'oblige à t'y soustraindre. Tu en as les moyens.

...
Le monde est bien plus complexe que tu ne le voudrais.
Oui, je peux sentir l'odeur du jasmin, mais sens par toi-même ce qui t'entoure aujourd'hui : l'odeur de la mort, des cadavres en décomposition... Un être normal aurait fuit depuis bien longtemps, mais regarde, dans leur chaire on peut voir la trace de tes dents. Pauvre créature.
Oui, je peux entendre la symphonie naturaliste, mais j'entends aussi le vent hurler comme des femmes torturées, des spectres criant leur haine, comme toi tu cris dans tes rêves. Pauvre créature.
Oui, je peux sentir le poil de ma peau s'hérisser dans une brise fraîche. Mais toi, es-tu capable de reconnaître ses lèvres... Sais-tu quelles sont celles que tu embrasse ? Que ce n'est pas un doigt d'humain mais un ongle pointu et tranchant qui caresse ta joue ? Tu vois bien que non. Pauvre créature.
Oui, je peux voir les teintes, les nuances et les couleurs. Et je me rappelle d'une forêt de peuplier blanc que tu chérissais tant pour ses couleurs : un feuillage vert sombre sur le dessus, argentée sous la canopée et blanchissant au fil des saisons... Et par dessus tout leur magnifique bois blanc immaculée qui changeait de couleurs au fil de la journée.
De cette forêt, il ne reste plus rien. Tout a été arraché, coupé, tranché. Et avec tout ce bois, ils ont construits un magnifique et grand voilier blanc qui vogue fièrement sur des mers d'argent et étale sa couleurs dans tous les plus grands ports. Tous les marronniers fânent et perdent leurs feuilles un jour, Niniel Isilindil...
Tu bouillonne de rage, enfin je te retrouve.
Dis moi, que ferais-tu au capitaine et à l'équipage de ce navire si tu les croisais ? Hein, dis moi ! Tu leur arracherais leurs tripes ? Leur enfoncerais ta lame dans leur thorax ? Les brûlerais vifs ?
Dis moi tout !
« Si je les croisais... Je les tuerais sur leur bateau et une fois en mer, de la mort la plus douloureuse.
Je couperais et entaillerais chacune de leur veine, en commençant par les plus petites et je les laisserais se vider de leur sang.
Je souillerais le bâtiment jusqu'à ce qu'il devienne écarlate.
Je laisserais leur corps pendre sur les voiles.
Ainsi rentrera-t-il au port.
Et ce vaisseau deviendrait le navire de la honte.
Je le maudirais. »

Voilà qui te ressemble mieux. « ... Speak... »
Que chuchotes-tu ? Ne te fais pas stupide, tu sais bien qui je suis... Regarde...

Son rire... Je ne le supporte plus, il me martèle les tympans, il me rend folle. Je n'arrive plus à penser, je n'arrive plus à comprendre tout ce qu'il dit...
Sans réfléchir, tel un félin affamé, je bondis sur la vision féminine qui a repris la place du guerrier, furieuse.
Mais tout s'échappe, elle m'échappe, et je me retrouve la tête enfoncée dans la paroi de terre.
Et je tombe au sol, toujours furieuse.
Et son rire encore...


Serait-ce le soleil et la chaleur qui te font perdre le peu de raison qu'il te reste ? ma pauvre, tu transpire, tu es trempée.
Et cela ne va pas s'arranger, bientôt il n'y aura plus aucune ombre dans ce trou pour protéger ta peau si pâle.
Sais-tu seulement si j'existe vraiment ou seulement dans ta tête ?

Regarde-toi, pauvre créature !
Et demande toi qui de nous deux est le plus à plaindre, qui est le plus démoniaque.
Je suis un monstre, un démon, je le sais et j'assume pleinement ce rôle. Mais toi aussi, tu es un monstre, regarde ce que tu es devenu et accepte-le !

« Il fait si chaud, le soleil brille de tous ses éclats brûlants...
... Il m'aveugle.
Mais pourquoi peut-on dire qu'il pleut, qu'il neige et pas qu'il soleille ?
Alors moi je le dis, non, il ne fait pas beau... Il soleille...
Et je brûle... »



Regarde cet éclat bleuté qui brille... Légèrement argenté également... autour de ce poignet...
Ne serait-ce pas mon bracelet que j'avais perdu ?
Je vais le remettre, autour de mon cou si maigre.
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